Intervention au Gabon

Léon M'Ba

Le 17 Août 1960, le Gabon obtient son indépendance et devient une république autonome.

En 1961, Léon M'Ba est élu président.

Le 18 Février 1964, Jean-Hilaire Aubame prend le pouvoir par un coup d'État.

Le 20, Léon M’Ba est rétabli à son poste de président grâce à l’intervention des forces françaises stationnées au Gabon.

 

Voici un article trouvé sur le site des Marsouins et Bigors, relatant la tentative de coup d'état pour déposer le Président Léon M'BA.

www.troupesdemarine.org/index2.htm

 

Libreville (février 1964)

 

L'intervention militaire française au Gabon est le seul exemple d'une action menée par la France, en application des accords de défense signés entre les deux Etats en 1961 et après la signature d'une réquisition par un membre responsable du gouvernement gabonais. C'est aussi un des seuls cas en Afrique où des militaires et des civils se soient trouvés associés dans la préparation d'un coup d'Etat.

Dans la nuit du 17 au 18 février, des officiers putschistes gabonais s'emparant de la présidence et des principaux point stratégiques de Libreville, obligent le Président Léon M'Ba à démissionner et le transfèrent vers Lambaréné.

Sur place, au camp des Gardes, la 126° Compagnie de garnison des troupes de marine (CGTDM), ne comportant qu'une section de combat, est invitée par les putschistes à ne pas intervenir.

Cependant, le vice-président gabonais fait appel au gouvernement français en vertu des accords de défense et de coopération de 1961. La réaction de Paris est rapide et le 18 février, le général Kergaravat, commandant la ZOM n° 2, reçoit l'ordre de délivrer le chef de l'Etat et de rétablir l'ordre. La CAPIMa de Brazzaville, une compagnie du 7° RPIMa de Dakar et le 6° RIAOM de Bouar ainsi que 6 avions MD 315 basés à Pointe-Noire et un escorteur côtier ( LE FRINGANT P640 * )faisant route de Douala (en fait d' Abidjan *)à Libreville sont engagés. Le 18 vers 16 h 00, la CAPIMa effectue un poser d'assaut sur l'aérodrome de Libreville dont elle s'empare et où elle accueille le reste de son unité vers 19 h 00 ainsi que les unités du 6° RIAOM.

Le 19 février, de zéro à 06 h 00 du matin, sous une pluie diluvienne et en utilisant des itinéraires détournés, les marsouins atteignent le camp Baraka où sont réfugiés les putschistes, s'en emparent et s'assurent ensuite du contrôle de la ville ; mais l'opération coûte la vie à deux marsouins. Une fois le président M'Ba libéré, ils regagnent leur garnison, à l'exception d'un état-major tactique (EMT) et des 1re et 2e compagnies du 6e RIAOM, afin d'assurer le maintien de l'ordre.

Cette opération, comme celle de Brazzaville, justifie le bien-fondé du dispositif pré-positionné maintenu en place après les indépendances. De plus, elle a permis de mettre en évidence, dans ce genre d'opérations politico-militaires, le manque de renseignements militaires utilisables ainsi que le manque de formation des cadres militaires coopérants sur l'attitude à tenir en cas de troubles majeurs impliquant les forces auprès desquelles ils sont placés et lors de l'intervention des forces françaises. Ces deux opérations ont donc conduit à la réalisation systématique de la reconnaissance des capitales de la ZOM n° 2 par les commandants des unités d'intervention de la zone.

*précisions ajoutées par votre serviteur.

Autre info du Net.

http://perso.wanadoo.fr/jacques.morel67/ccfo/crimcol/node25.html

19 février 1964: Répression du putsch militaire par les troupes françaises (Gabon)

Un début de démocratie apparaît au lendemain de l'indépendance du Gabon, proclamée le 17 août 1960. Léon M'ba, l'homme de la France, se maintient au pouvoir en arrangeant les élections. Le 18 février 1964, l'armée l'écarte du pouvoir sans coup férir et confie le pouvoir au principal opposant civil, Jean-Hilaire Aubanne qui s'empresse de rassurer l'ambassadeur de France.

Mais Foccart convainc de Gaulle de réprimer ce crime de lèse-majesté. Deux régiments de parachutistes débarquent le 19 février à Libreville, l'un, le 7ème RPIMA, basé à Dakar, l'autre basé à Bouar en Centrafrique. Commandés par Maurice Robert, chef du SDECE-Afrique, ils cernent le camp militaire de Lalala. Les Français tirent, 15 soldats gabonais sont tués. Léon M'Ba est rétabli et les opposants sont emprisonnés. Le Gabon est repris en main par des spécialistes français comme Georges Conan, qui a exercé ses talents dans la police au Cameroun. Bongo, dauphin choisi par la France, succède à M'ba, à sa mort, fin 1967.

Sources :

François Xavier Verschave, La Françafrique - Le plus long scandale de la République, Stock, page 132; Pierre Péan, Affaires africaines, Fayard, 1983, page 46-50.

 

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